Recherche participative: un projet sur la santé mentale
avec et pour les jeunes
La recherche participative permet d’exposer les citoyens à un monde scientifique qui leur paraissait parfois bien éloigné du leur et incite les chercheurs à réfléchir différemment à leurs pratiques.
Le projet Mentalo, une étude nationale en ligne pour comprendre notamment comment et pourquoi les jeunes vont mal, a été construit avec des collégiens, lycéens et étudiants, à toutes les étapes de la recherche.
Karine Chevreul est directrice de l’unité de recherche Eceve (évaluation et recherche en services et politiques en santé pour les populations vulnérables) de l’Inserm et Université Paris Cité, professeur de santé publique à l’Université Paris Cité et l’AP-HP.
Promouvoir une participation plus active des citoyens à la science afin de coconstruire les savoirs et de répondre avec les scientifiques aux enjeux sociétaux: telle est l’ambition de la recherche participative. La charte des sciences et recherches participatives en France les définit comme «des formes de production de connaissances scientifiques auxquelles participent, aux côtés des chercheurs, des acteurs de la société civile, à titre individuel ou collectif, de façon active et délibérée».
Depuis plusieurs années, cette modalité de recherche bouscule les codes. Fondée autour de l’idée que le pilotage de la science ne peut plus être uniquement du ressort des décideurs et des chercheurs, la recherche participative instaure le dialogue…