Cinq ans après le Covid, « deux jeunes sur trois présentent un risque anxiodépressif »

L’étude nationale Mentalo, lancée au printemps dernier, confirme un mal-être persistant mais veut aussi aider les 11- 24 ans à évaluer leur forces et faiblesses psychiques.

Karine Chevreul, médecin en santé publique, directrice de l’étude Mentalo et directrice de l’unité Évaluation et recherche en services et politiques en santé pour les populations vulnérables (Eceve) à Paris.

La pandémie a-t-elle aggravé une tendance au mal-être des jeunes déjà en progression ?

C’est ce qu’on pense. Il y a des facteurs connus de bien être ou de mal-être à ces âges : la relation aux proches, l’entrée en relation amoureuse, les études. Qu’est-ce que le Covid a déclenché de nouveau ? Peut-être un nouveau rapport au monde et une moindre résistance au stress.

La dégradation de la santé psychique des jeunes est attestée par de nombreuses études et sondages. En quoi l’étude Mentalo est-elle différente ?

Beaucoup de signes ont montré que la santé mentale des jeunes s’est dégradée pendant et après le Covid. Cela a été bien évalué chez les étudiants, on a vu augmenter les tentatives de suicide des adolescents, les remontées des chefs d’établissement sont unanimes. Mais aucune étude n’expliquait vraiment…

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/le-mal-etre-des-jeunes-ne-sest-pas-estompe-avec-la-fin-de-la-pandemie-mentalo-veut-savoir-pourquoi-cb9ea3ca-fe7d-11ef-9b78-58334960577c